Le Japon féodal – partie 2

2. La restauration de Kenmu 建武の中興

L’Empereur Go-Daigo tenta donc de restaurer le pouvoir impérial mais, rapidement, de nombreux seigneurs féodaux (dont Ashikaga Takauji) s’opposèrent à lui : sa politique fiscale et sa volonté de « contrôler » les seigneurs ne plaisaient en effet que moyennement à ceux qui avait vu dans cette révolte contre le bakufu qu’un moyen pratique d’augmenter leur influence.

Dès 1335, Ashikaga chassa Go-Daigo de Kyôto et intronisa Kômyô Tennô (membre d’une autre branche de la famille impériale). L’Empereur déchu s’enfuit à Yoshino suivi par quelques fidèles et y fonda la « Cour du Sud » tandis que Kômyô « régnait » sur la « Cour du Nord ». Cette division devait perdurer jusqu’en 1392.

Ashikaga assit rapidement son pouvoir sur cette « Cour du Nord » en s’auto proclamant Shôgun (Nous y reviendrons dans le chapitre suivant). Ce Bakufu fut appelé « Bakufu de Muromachi », quartier de Tôkyo ou Ashikaga Yoshimitsu, le seul shôgun valable de cette famille, s’installa en 1378.

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Les seigneurs se rallièrent à la Cour du Nord ou du Sud selon leurs intérêts du moment : une période guerre civile s’en suivit où la Cour du Sud connut son lot de victoire (notamment celle du général Kanenaga à Kyû-Shû) mais surtout de défaites (décès de Nitta Yoshida et de Kusunoki Masashige en 1348). Dès lors, tout en essayant de vainement sauver la face dans un accord bancal, Gokameyama-Tennô abdiqua en 1392 au profit de Gokomatsu, membre de la branche du Nord, ce qui « réunifia » le Japon sous la bannière des Ashikaga.

Le résultat de ces dissensions fut l’incroyable augmentation du pouvoir des Seigneurs féodaux, accroissement illustré d’une manière éclatante lors du délitement de l’influence des Shôgun Ashikaga durant la période des « Guerres d’Ônin ».

Bibliographie

HÉRAIL Francine, Histoire du Japon, des origines à la fin de Meiji, P.O.F., Paris, 1986.
ELISSEEFF Danielle, Histoire du Japon, Éd. du Rocher, Paris, 2001.
FRÉDÉRIC Louis, Le Japon : Dictionnaire et civilisation, Robert Laffont, Paris, 1996.

Source photo

www.shokoku-ji.or.jp

icon Auteur: Duncan

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