Vous vous rappelez de cette histoire, cet été, d’une artiste japonaise qui s’était fait confisquer son violon à un million d’euros par des douaniers allemands alors qu’elle transitait par l’aéroport de Francfort? Eh bien comme l’histoire a fait grand bruit et que même le ministère japonais des affaires étrangères est intervenu auprès de Berlin, Yuzuko Horigome a pu récupérer son instrument sans avoir à verser les 380 000€ de droit de douane et d’amende réclamés. La pauvre a tout de même vécu un enfer parce qu’elle n’a pas pu prouver immédiatement que le violon lui appartenait bien.

Au final tout est bien qui finit bien. Mais…

Décidément les douaniers allemands ont l’air de vouloir s’acharner sur les violonistes japonais car cette fois c’est une jeune artiste de 26 ans, Yuki Manuela Janke, née à Munich d’un père allemand et d’une mère japonaise, qui s’est fait saisir un Stradivarius de 1736 d’une valeur de 7,6 millions de dollars. Et ce toujours à l’aéroport de Francfort! La douane réclame un versement de 19% de la valeur de l’instrument pour le retourner soit environ 1,5 millions de dollars.

Cette fois la confiscation est d’autant plus incompréhensible que l’artiste voyageait avec toute une série de documents prouvant l’origine de l’instrument, un contrat d’assurance et même des photos. Mais apparemment les douaniers ont estimés qu’elle pourrait éventuellement avoir l’intention de revendre le violon en Allemagne.

L’instrument n’appartient pas à Yuki Manuela Janke mais à la Nippon Fondation qui le lui avait loué, le but de la fondation étant de permettre aux artistes talentueux de pouvoir jouer avec les meilleurs instruments. Yuki Manuela Janke a déjà remporté plusieurs concours internationaux dans plusieurs pays.

Est-ce que quelqu’un pourrait expliquer aux douaniers allemands qu’ils n’aident pas à donner une bonne image de leur pays en s’attaquant à des violonistes?