Shorinji Kempo

L’essentiel

Le BUDO 武道 (art guerrier ou art martial)

La première chose que l’on constate est la relative jeunesse de cet art martial qui a bientôt 60 ans ! Cela n’a pas empêché le ralliement de plus de 1’500’000 adhérents à travers 31 pays, dont la France.

Le Shorinji Kempo est à la fois un art martial traditionnel et un système d’auto-défense efficace. Comprendre par là que la force ou la suprématie ne sont pas recherchées et que les bénéfices de la pratique du Shorinji Kempo sont avant tout pour le bien-être de chacun :

* amélioration de la condition physique

* développement de l’esprit
* capacité d’auto-défense

Ainsi, toujours pour les mêmes raisons, aucune restriction n’est faite quand à l’adhésion, les petits, les vieux et même les femmes peuvent s’entrainer et c’est à travers la pratique régulière que chacun progressera à son rythme et repoussera petit à petit ses limites (il faut rappeller cependant que le Kempo, à ses origines, fut longtemps réservé à ceux qui avaient embrassé la “prêtrise” bouddhiste).
Toujours dans cet esprit de bien-être, les pratiquants participent à l’apprentissage d’un système de remise en forme (Seiho) basé sur des massages et l’utilisation de certains points de pression du corps.

Toutefois, le Shorinji Kempo n’est pas uniquement physique car il inclut un aspect philosophique dans la pratique à travers plusieurs principes.
L’un de ces principes fondamentaux est l’importance du travail à deux. Les partenaires prennent conscience de la nécessité de l’autre pour progresser, et développent le sens de l’entraide et de l’amitié.
La méditation zen assise (Chinkon) fait partie intégrante du Shorinji Kempo.
C’est là toute la différence entre le terme français “art martial” et le terme japonais “budo” qui inclus en sus, un aspect philosophique, moral et spirituel.

Pour le côté technique, la pratique du Shorinji Kempo comporte de multiples aspects : coups de poing, coups de pied, dégagements, projections ou immobilisations sur des saisies. Cette richesse technique prépare à être confronté à tous les aspects de l’auto-défense et à réagir efficacement en cas d’agression.

Les symboles

Ceux-ci, bien que généralement connus visuellement, n’ont pas la signification que certains veulent bien y attacher. Même s’ils ne sont pas propres au Shorinji Kempo, je vais vous en présenter trois principaux.

Le premier symbole de cette image est d’origine chinoise et exprime le TAO, l’union du positif (YANG) et du négatif (YIN). L’un se fondant dans l’autre sur une frontière en perpétuel mouvement. C’est ce qui est du moins inscrit dans le BUDOSCOPE n°14 mais en cherchant un peu, on peut lui trouver d’autres significations comme le soleil ou l’homme pour le YANG et la lune ou les femmes pour le YIN. On y retrouve donc la complémentarité et l’homogénéité.

Le second symbole, KONGO-ZEN, représente les quatre réalités de l’univers que sont la terre, le feu, l’eau et l’air ou bien les deux principes Yin et Yang (deux courbes sinusoïdales qui s’entrecroisent).

Le dernier est à ne pas confondre. La SVASTIKA est devenu le symbole du Shorinji Kempo de Doshin So. C’est une représentation ancienne figurant dans les temples chinois, japonais, tibétains, indien et même en Amérique centrale. Il suggère un mouvement de rotation de courants d’énergie autour d’un pôle central. Il représenta aussi le soleil à la préhistoire. Sous cette forme, la SVATISKA est appelée OMOTE MANJI (“positive” car représentant l’amour, la miséricorde et le bonheur) en opposition à “URA MANJI”, inversée, négative (fureur, destruction et malheur) et marque de l’hitlérisme.

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Au final, le Shorinji Kempo est devenu une voie pour son bien-être et celui des autres, ainsi qu’une technique de auto-défense en cas d’agression. Bien sur, tout va dépendre de l’agression et je me rappelle mon sensei nous expliquer avec ironie que face à une arme à feu, cela restait d’une efficacité limitée. Mais justement, le côté auto-défense était tout à fait approprié aux origines des arts martiaux car les combats étaient quasiment tous au contact (oui oui, sauf pour les archers ^^). Et puisque nous y sommes, parlons un peu des origines du Shorinji Kempo !

Historique

Etymologiquement, Shorinji Kempo tire ses racines du japonais “Shorin” (“Shaolin” en chinois) et de “Kempo” qui est “la voie du poing”. On en revient donc encore une fois aux moines Shaolin “monastère de la jeune forêt”, prospérant par le passé dans les Monts Songsgan dans la province chinoise du Henan.

C’est là-bas que le 28ème patriarche du Boudhisme venant d’Inde, le moine Boddhidharma (Da Mo en chinois, Daruma en japonais. Littéralement “la vérité et de la loi”) laissa une marque de son passage par le biais d’une légende, devenant par la même la racine de tout art-martiaux de l’Extreme-Orient.
Cette légende raconte que le jeune homme, renonçant à son royaume et devenant moine bouddhiste, avait parcouru de nombreux kilomètres depuis l’Inde pour ainsi s’entretenir avec l’Empereur de Chine vers 520. Malheureusement, l’audience se passa mal (cela serait à priori dû à une divergence de son bouddhisme par rapport à celui de l’Empereur) et à sa sortie, il traversa le Yang Tsé sur un simple roseau pour se présenter au monastère appelé Shaolin Si (Shorin Ji en japonais, voulant dire «le monastère de la jeune forêt»). Cela ne fut pas non plus un succès et il se serait fait mettre à l’écart. Il se mit alors en méditation devant le mur d’une grotte en surplomb durant neuf ans afin de pratiquer le Bi Guan (contemplation murale). On dit que ses larmes donnèrent naissance à un théier, ou encore qu’il se serait mutilé les paupières (de là les représentations de Daruma avec l’air «féroce»), celles-ci donnant un théier après avoir été jetées au sol.
L’illumination le frappa un jour et il mit au point une nouvelle doctrine passant du bouddhisme Hinayana au Mahayana en y intégrant la méditation. Le thé a été utilisé dans les cérémonies du Chan (Zen) depuis la légende du théier.
La méditation n’était pas la seule évolution, il supprima également les textes sacrées et professa que ses adeptes trouveraient la voie de Bouddha en regardant à l’intérieur d’eux-mêmes. Ce n’est pas pour autant qu’ils s’ouvrirent tous le ventre pour y regarder de plus près, bien au contraire, car il paraitrait que les moines Shaolin furent soufflés par le Chan et qu’ils prirent alors Daruma comme patriarche.

Au fil du temps, il constata des difficultés physiques et morales chez ses disciples et mit en place une série d’exercices pour y contrer (Ken Zen Ichi Nyo). Il se servit également du Kempô légué par ses prédécesseurs, ainsi que du Yoga et du Kalaripayat, et nomma sa méthode Shi Po La Ta… Shi Pa Lo Han, «les 18 mains de Bouddha». Bien que toutes ces techniques existaient déjà depuis longtemps en Chine, Daruma fut le premier à les associer, et le triple but du Shaolin Quan Fa de Daruma (ou Shorin Ji Kempô en japonais) était donc de fortifier le mental, de maintenir une bonne santé et de donner aux moines le pouvoir de se défendre.
Daruma finit par disparaitre de façon inattendue : alors qu’on le croyait mort, son cercueil était vide ! Certains disent l’avoir vu retourner en Inde. Il y eut alors évolution du Chan en Zen par le 6ème patriarche qui s’écarta du monastère afin de ne pas imposer sa vision.

Quoi qu’il en soit, de nombreuses disciplines aussi bien chinoises que japonaises ou autres reconnaissent leurs origines en la méthode de Daruma.

Le monastère Shaolin-si devint donc à la fois le lieu de naissance du Zen et centre de développement et de diffusion des arts martiaux chinois. On peut noter également, que le développement du Kempo s’est fait indépendamment du développement du Bouddhisme. Le Shorinji Kempo moderne est l’œuvre du Japonais SO DOSHIN (de son vrai nom NAKANO Michiomi – 1911~1980).
En effet, pendant l’occupation de la Chine par les Japonais (1920-1930), il eut l’occasion d’approfondir ses connaissances martiales, notamment le Chuan Fa, auprès des derniers grands maîtres. Ensuite, il fut intronisé et désigné par son maître WEN TAIZONG, comme successeur de la Shaolin Yihemen du Nord, un des principaux courants traditionnels de l’art martial de Shaolin. Fort de cette expérience, il élabore, modernise et systématise les techniques, tout en accentuant l’aspect philosophique, empreint du bouddhisme Chan.

Cet art martial connut un grand développement et le titre de grand maître est maintenant porté par la fille de Sô. Le siège de son association se trouve à Shikoku, une île japonaise.

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Les principes

Le Shôrinji Kempô est un système d’éducation globale dont le but est de chercher à améliorer les conditions de vie en société, développant en chacun l’altruisme, le sens de la justice et le courage.

Il s’appuie sur une méthode d’auto-défense, répondant aussi bien au combat rapproché qu’à distance, ainsi que sur des exercices destinés à maintenir et à améliorer la condition physique.

Outre ses techniques, il se démarque des disciplines similaires par sa référence au Budo, constitué de «Bu», «arrêter la lance», et de «Dô», «la voie» ou «le moyen», et qui signifie «arrêter la violence».

En cela, le Shôrinji Kempô prétend être une méthode de pacification (des émotions négatives) et de socialisation.

Le Shorinji Kempo n’est pas uniquement la recherche d’une perfection technique ou physique. L’entraînement peut se diviser en deux parties : la partie technique et la partie méditative, articulée autour de la pratique du zazen (méditation assise). Pour développer la force, le courage et être compétent et résolu devant les difficultés, tout kenshi doit chercher à développer à la fois le corps et l’esprit. Le Shorinji Kempo, en commençant par une compréhension des liens complexes entre les deux, renforce ce développement car chaque kenshi doit tenter d’atteindre un juste équilibre entre un physique vigoureux et un esprit sain.

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Les techniques

Après un travail d’apprentissage des techniques avec le sensei (goho et juho, individuel puis à deux) vient le travail d’application : le randori. Les Kenshi se rencontrent et disputent des combats, durant lesquels ils portent généralement des protections (plastron, casque et gants…). Un haut gradé (Sempaï) arbitre les combats. À la fin des Randoris, il n’y a pas de gagnant ni de perdant : le seul but est de participer.

Au fur et à mesure de leur progression, lors des passages de grades les Kenshi sont interrogés sur des Kata, qui sont au nombre de 14 en Shôrinji Kempô. Ces Kata (appelés Hokeï) sont des enchaînements de techniques Goho, praticables seuls (tanen) ou à deux (sotaï).

À deux (voire trois et même plus), les Kenshi mettent au point des Embu, un enchaînement pré-établi d’attaques et de parades sur des techniques à la fois Goho et Juho, et qu’ils présenteront lors des stages nationaux.

Le GOHO

GO : Dur HO : principe, méthode, règle…

L’enseignement des techniques dures ou “GOHO” exige un travail à deux partenaires, illustrant ainsi l’esprit de complémentarité et de respect mutuel.

Le GOHO plus que l’art de donner des coups, est celui de ne pas en recevoir en utilisant aussi bien les mains et les pieds que les coudes et les genoux.

Pour un non-spécialiste, le goho pourrait ressembler à des “sports martiaux” connus en Occident. Il en diffère toutefois dans la mesure où l’accent est mis sur le travail à deux, l’objectif étant le développement harmonieux du couple que constituent un moment les deux partenaires.

Dans le même esprit, il n’y a pas de compétition au sens propre du terme, celle-ci risquant de privilégier l’égoïsme de l’un aux dépens du reste de la collectivité.

De plus, la grande efficacité du Shorinji Kempo ne se prête pas, pour des raisons de sécurité à ce genre de pratiques.

L’étude du GOHO se décompose en aix Groupes …

Nioken – Ni = Domination O = Roi Défense sur une attaque de poing principalement au visage (Jodan).
25 techniques

Sangoken – San = Trois Go = Rencontre
Défense sur attaque de poing ou de pied, et contre-attaque uniquement de pied avec déplacement en triangle (Sankaku).

16 techniques

Tennoken – Ten = Ciel O = Roi Défense sur attaque combinée des poings ou combinée poings et pieds (ni ren – san ren). La première attaque venant toujours du haut.(Te kara hajimeru : on commence par les poings).
11 techniques

Kakuritsuken – Kaku = Cigogne Ritsu = Se tenir debout
La défense se fait sur une jambe, donc en équilibre sur des attaques de pieds à tous les niveaux.
9 techniques

Byakurenken – Byaku = Blanc Ren = Lotus Ce groupe insiste sur la défense et la contre-attaque simultanée, sur des attaque de poing unique au visage. La simultanéité se nomme “DAN HAN GEKI”.
6 techniques

Chioken – Chi = Terre O = Roi Défense sur attaque basse du pied (kinteki geri) ou en position (Fukko Gamae) ou (Kesshu Gamae) Ashi kara hajimeru (on commence par les pieds).
6 techniques

Un 7ème groupe dénommé Kongo Den regroupe les armes du Shorinji Kempo ( Bo, Nioden, Shakujo…)

Exemple de GOHO : Ryusui Geri

Cette technique permet d’échapper à une attaque frontale en déplaçant le poids de son corps, et en même temps, de contre-attaquer par une frappe à l’abdomen.

L’évasion par déplacement du poids du corps, est une base du GOHO.

Le JUHO

JU : Souple HO : principe, méthode, règle…

Le Shorinji Kempo prône également le calme dans l’action, grâce à un entraînement basé sur des “techniques souples” ou “JUHO”.

Le JUHO est l’art des engagements, des contre-saisies et des contre-prises, s’accompagnant ou non des projections.

Ces techniques sont multiples et variées, le principe étant de proportionner la riposte à l’attaque.

Elles requièrent toutes une connaissance aussi précise que possible de l’anatomie, de façon à utiliser au mieux les points faibles et douloureux du corps humain.

Une bonne application de ces techniques permet de travailler en finesse, sans utiliser la force pure, ce qui rend le Shorinji Kempo accessible aux personnes des deux sexes, sans limite d’âge.

L’étude du JUHO se décompose en cinq groupes …

Ryuoken – Ryu = Dragon O = Roi Défense sur saisie en (Katate, Morote, Ryote) et dégagement (Nuki waza).
42 techniques

Ryukaken – Ryu = Dragon Ka = Etincellant, brillant Défense sur saisie intérieure ou extérieure du poignet en Katate, Morote, Ryote ou en Shikake waza (Tori waza).
76 techniques

Kongoken – Kon = Or Go = Fort Ce groupe renferme les applications par initiative (Shikake waza), et les immobilisations (Katame waza).
33 techniques

Gokaken – Go = Cinq Ka = Fleur Le travail se fait le principe de Goju ittaï no nage waza. Ce travail nécessite l’utilisation de la force du partenaire.
21 techniques

Rakanken – Rakan ou Arahan vient du sanscrit Arhat, ce qui correspond à la maîtrise ou la sagesse… Défense sur saisie de la manche, du revers ou du corps.

77 techniques

Exemple de JUHO :

Gyaku Gote (la première technique de Juho que j’ai apprise)

Au moment de la saisie à la veste, le défenseur riposte en perturbant son adversaire pour faciliter sa perte d’équilibre.

Après l’avoir mis à terre, l’épaule est maintenue, prévenant ainsi toute contre-attaque de l’agresseur.

De plus, il ne peut se relever car une simple torsion du bras l’immobiliserait de nouveau. Pour le dégagement, un coup de pied est donné lors du relâchement afin de se permettre une mise à l’écart.

Le SEIHO

Ce système de massage et de manipulation de certains points de pression du corps humain permet une remise en forme après l’effort de l’entraînement. En rétablissant la circulation d’énergie, ces massages permettent d’alléger la douleur due à des muscles contractés ou à des articulations trop sollicitées.
Les techniques Seïho concernent à la fois la connaissance et la maîtrise de l’ensemble des points vitaux (les Kyushos), et les techniques de remise en forme et de respiration.

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La philosophie

Le KONGO ZEN est une doctrine philosophique qui est fondamentale dans l’enseignement du Shorinji Kempo. Elle est fortement imprégnée, et même empreinte du bouddhisme CHAN(Zen).

En 1947, SO DOSHIN lui aussi influencé par le bouddhisme Chan élabora ce qui allait devenir le Kongo Zen dans sa pratique du Shorinji Kempo. Le Kongo Zen est souvent représenté (voir le second symbole de l’article).

Mais le Kongo Zen se distingue de la voix mystique et religieuse. Il est sans DIEU. Il préfigure l’étape ultime de la réalisation et non de la révélation. En ce sens, il prône l’effort et le sacrifice que nous devons fournir individuellement pour atteindre cet état. Il insiste sur la responsabilité et le devoir que doit accomplir chaque individu dans la société.

Dépouillé de la ” ritualisation ” mystique ou religieuse, il enseigne à se tourner à la fois vers soi-même et vers l’extérieur, à développer nos potentialités. En se démarquant ainsi des dogmes religieux, il incite l’homme à méditer sur son devenir, sans l’aide d’un dieu anthropomorphique.

L’adepte sait qu’il doit se nourrir de compassion ( RIKI AÏ FUNI ), de concentration ( KEN ZEN ICHI NYO ) pour parvenir à la maîtrise. La philosophie du Kongo Zen exalte l’homme à devenir la projection vivante du LOGOS ou DHARMA. Mais ces enseignements nous mettent aussi en garde contre les dangers de l’illusion ( MAYA ), car tel Narcisse ébloui par sa propre image, nous risquons d’en être les prisonniers.

C’est pourquoi, il est important pour tout chercheur sincère d’être sur ses gardes ( ZENSHIN ). Il ne doit pas limiter son objectif à la seule maîtrise technique de sa discipline, mais viser à incorporer Kongo Zen, et à s’incorporer des quatre vérités et des huit voies ( HASSHO DO ) de la sagesse du BOUDDHA

Ainsi nous est confiée l’économie de la vie. Dans la solitude déroutante du libre choix.

Le Chinkon (méditation Zazen) regroupe les « les maximes, le serment et les principes » de l’école respectés lors des cours.

Le texte du CHINKON :


MAXIMES (Seiku)

La sérénité est à la portée de chacun.
Bannir le mal et rechercher le bien permet de purifier son coeur ; tel est l’enseignement de chaque Bouddha.

Chaque individu est son propre maître.
Il ne doit puiser la Force qu’en lui-même.
Le développement harmonieux du corps et de l’esprit permet d’atteindre la maîtrise de soi.

Les mauvaises actions rejaillissent sur celui qui les commet.
Ne pas commettre le mal permet d’être pur.

Notre pureté est à la mesure de nos actes.

Nous sommes les maçons de notre bonheur.

SERMENT (Seigan)

Nous, pratiquants du Shorinji Kempo :
Nous ne trompons pas le Maître
Nous respectons les Ainés
Nous ne méprisons pas les jeunes

Nous tentons d’accéder à la voie du Juste milieu :
En cherchant à mieux nous connaître
En nous aidant les uns les autres
En collaborant entre Kenshis du Shorinji

Nous oublions notre passé pour nous adonner à l’art du Shorinji Kempo avec un esprit aussi simple et naif qu’un enfant.
Le but ultime du Shotinji Kempo est l’accomplissement et le bonheur de l’homme et non la gloire et le profit personnel.

PRINCIPE (Shinjo)

Notre Esprit nous vient du Dharma ; nous avons reçu notre corps de nos parents : témoignons-leur notre gratitude.

Nous aimons l’Humanité et nous essayons d’améliorer ses conditions de vie

Nous sommes résolus à nous comporter en êtres braves, justes, humains, courtois et pacifiques

En pratiquant le Shorinji Kempo, nous cultivons notre corps et notre Esprit ; nous œuvrons pour construire un monde meilleur, sans nous écarter de notre chemin, en cherchant à mieux nous connaître, en nous entraidant, en nous faisant des concessions et en collaborant entre Kenshis du Shorinji

Vivons moitié pour nous-mêmes, moitié pour les autres “

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Le Shorinji Kempo en France et le Shorinji Kempo Seïgido Ryu

Descendant de l’une des cinq familles de samurai originaires de l’île de Kyûshû, Aosaka Hiroshi Sensei est né le 19 avril 1946 à Tsukumishi, dans la préfecture de Oita. À 17 ans, il intègre la Nihon University de Tôkyô. D’abord intéressé par des études vétérinaires, il s’oriente vers l’économie. C’est là (alors qu’il pratique le Jûdô et le Jû Jutsu depuis l’âge de 9 ans) qu’il découvre le Shôrinji Kempô sous la férule de Uno Sensei. Se révélant excellent compétiteur, il devient l’entraîneur de l’équipe universitaire. Diplôme en poche, il travaille pendant deux ans et demi en tant que bijoutier, à Ginza, quartier chic de Tôkyô. Par ailleurs, il se perfectionne auprès du Kaïso.

En 1972, celui-ci l’autorise à partir pour l’Europe. Il choisit de s’installer en France, où il commence à dispenser son enseignement à des pratiquants ceintures noires venus de divers horizons (Karatedô, Jûdô, Aikidô), puis crée son premier dojo à Parly II, au Chesnay (78). Aosaka Senseï ayant pour mission de développer le Shôrinji Kempô en Europe, la Fédération Française de Shôrinji Kempô est fondée en 1973 à laquelle il préside en tant que Directeur Technique pour la France, en plus d’être Secrétaire Général de la WSKO (World Shôrinji Kempô Organisation), Chef Instructeur de la WSKO et membre du Comité Directeur du Kongo Zen Sohozan Shôrinji Kempô. À l’heure actuelle il est 8e Dan.

Depuis 1997, le Shôrinji Kempô a fait son entrée au sein de la Fédération Française de Karaté (et disciplines associées), et s’est séparé en deux groupes : l’ancienne Fédération Française de Shôrinji Kempô dirigée par Aosaka Sensei (34 dojos français), devenu le groupe “France Shôrinji Kempô”, et le groupe “Seïgidô Ryu” fondé par François-Xavier Albertini (7 dojos en France), un ancien assistant d’Aosaka Sensei.

Le Seïgido Ryu n’est pas une nouvelle discipline, il est véritablement le résultat de plusieurs années de recherches et d’ expérimentations.
L’ école propose la pratique du Shorinji Kempo renforcée par un état d’esprit : ”la voie du juste milieu”.

Cette dénomination “SEIGIDO” ( en un seul mot ) exprime l’idée d’unir plusieurs notions ( SEI-GI-DO ) qui, prises séparément, nous écarteraient de l’objectif : celui de cristalliser plusieurs énergies en une.

Cette recherche de l’équilibre que propose l’école SEIGIDO, n’est pas indissociable du SHORINJI KEMPO historique; elle vient au contraire renforcer l’idée du fondateur SO DOSHIN: le SHORINJI KEMPO est un moyen et non une fin.
Ainsi “le but ultime du SHORINJI KEMPO est l’accomplissement et le bonheur de l’homme et non la gloire ou le profit personnel”.
En ce sens, “l’esprit d’éveil ne doit pas se limiter au Dojo ; il existe un autre laboratoire d’applications et d’expérimentations des principes abordés dans l’ étude du SHORINJI KEMPO, un univers dans lequel nous évoluons tous les jours: famille, travail, loisirs…

En espérant éveiller en chacun le désir de la réflexion profonde, le SHORINJI KEMPO SEIGIDO RYU, sert de base à un travail participatif et collégial entre Kenshi. Son système d’enseignement insiste sur le développement équilibré de la force (vitalité, énergie) et la compassion (droiture, probité). Comment en effet parler de paix si l’on est incapable de maîtriser ses instincts ou si l’on est dénué d’initiative.

La vérité réside dans l’esprit d’initiative, de curiosité, indépendamment de l’expérience ; c’est la raison pour laquelle cette école conjugue tradition et réactualisation, sans toutefois s’écarter des obligations morales qui la tient à son ascendance directe.

SHO = Jeune / SEI = Droiture
RIN = Forêt / GI = Devoir, Obligation morale
JI = Temple / DO = Voie
KEM ou KEN = Poing
PO = Méthode, Principe / RYU = Ecole

Ici, un exemple de déroulement d’un cours dans ce dojo.

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Et voilà, c’est enfin fini. Je me suis permis de rédiger et résumer ce que je pense savoir. Pour le reste j’ai préféré laisser les phrases d’origines pour ne pas omettre des idées ou informations importantes aux yeux de l’auteur.

Merci de m’/nous avoir lu gif

Matane !
またね・

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Sources

Le site officiel mondial
http://www.shorinjikempo.or.jp/wsko/index.html

Le site officiel du Shorinji Kempo en France
http://www.shorinjikempo.fr/

Le Shorinji Kempo Seïgido Ryu Hombu Dojo
http://www.sksrhd.asso.fr/ (mon ancien et futur dojo ^^)

Le wikipédia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Shorinji_Kempo

Le livre BUDOSCOPE n°14 “Découvrir le Shorinji Kempo” par R. Habersetzer Ed. Amphora.

icon Auteur: Pimûsu

9 Réponse à “Shorinji Kempo”

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