C’est dans le Manyôshû « recueil des dix mille feuilles » écrit vers 760 (un grand recueil de poèmes), que se trouve la plus ancienne description d’un jardin japonais. C’est à partir de l’époque Heian (794-1185) que l’on constate l’essor de l’art des jardins. Les premiers sont inspirés par les modèles chinois, dessinés par les moines bouddhistes pour leurs monastères. Dans le même temps, l’aristocratie crée les « jardins-paysages » dans ses demeures avec des collines et des étangs artificiels.

A partir du XIVe siècle, un nouveau style est apporté par les religieux zen, qui transforme les jardins en arrangements de pierres de sable, qui prennent une place plus importante que la végétation.

Toujours au XIVe siècle, avec l’apparition de la cérémonie du thé, le jardin de thé devient à la mode. Les maîtres de thé ont contribué grandement au raffinement basé sur leur culture bouddhique.

Pendant l’époque Edo, la célébrité des jardins-paysages évolue dans les deux capitales : Edo et Kyoto. Il existe encore de nombreux sites réputés de cette époque et, de nos jours, certains d’entre eux sont devenus des jardins et parcs publics.

L’esprit du jardin

Le but recherché dans la conception d’un jardin japonais est de reproduire un coin de nature et de recréer une beauté aussi pure que naturelle. La discrétion est un élément important pour cet art : il vaut mieux ne pas faire apparaître clairement la totalité des choses, suggérer de manière subtile l’existence d’autres éléments. C’est-à-dire que le jardin doit évoquer des sensations et développer l’imagination, même si ça n’est pas évident à première vue. Cette conception est l’inverse de celle des jardins européens, qui met en évidence tous les éléments qui le composent (de manière assez géométrique).

Les trois principaux genres de jardins japonais

Tsukiyama

C’est une reproduction en miniature de la nature, avec des collines, étangs, rivières, cascades… Ce style de jardin plaisait beaucoup à l’aristocratie qui possédait de grandes résidences.

Karesansui

Ce style se développe pendant l’époque Muromachi (1336-1573) en traduisant le spiritualisme zen. Le gravier et le sable sont utilisés pour représenter les mouvements de l’eau. Ce style est caractérisé par sa simplicité.

Chaniwa

C’est le jardin accolé à la maison de cérémonie du thé. Sa réalisation demande un bon nombre de règles rigoureuses. En général, il est de petite taille, sobre et dépouillé, pour reproduire un naturel d’une simplicité extrême.

J’espère vous avoir donné envie de réaliser votre propre jardin japonais, un espace de contemplation et de détente accessible à tous. Même en appartement : un petit bac en bois, un peu de sable, quelques belles pierres, deux ou trois bonsaïs et une petite cascade (que l’on peut trouver dans les magasins de mobiliers) et le tour est joué!

Images

www.jardinjaponais.fr
Auteur: benoit

6 Réponse à “Les jardins japonais”

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