Ce manga est la plus grande expérience littéraire que j'ai jamais eue. Je suis tellement ému par son "énormité" qu'il est presque énorme. Takehiko Inoue est un génie. Et chacune de ses œuvres est un chef-d'œuvre purement artistique. La partie artistique déjà. Un souci du détail, un charisme magique des personnages, un découpage extraordinairement bien pensé, si bien pensé qu'on oublie qu'on lit un manga mais qu'on a l'impression de regarder un anime. C'est vivant, c'est magnifiquement dessiné, c'est Inoue. Quoi d'autre ? Ensuite, le scénario. Et c'est là que ça devient magistral. L'histoire est tirée du travail d'Eiji Yoshikawa, un célèbre romancier japonais, qui raconte l'histoire du plus grand samouraï que le Japon ait jamais utilisé. Miyamoto Musashi. L'inventeur du style à deux mots, connu en japonais sous le nom de Niten Ichiryu (二天一流). Pour ceux qui ne connaissent pas ce fait, Wikipédia pourra répondre décemment. Sans gâcher l'expérience, l'histoire raconte l'histoire de Takezo Shinmen, connu tard sous le nom de Miyamoto Musashi (les caractères japonais peuvent être lus de plusieurs façons, Takezo Shinmen peut être lu comme Miyamoto Musashi, ne me demandez pas comment c'est possible, il est japonais, et... c'est tout) que dans une conquête par la force, il se rend à la bataille de Sekigahara pour se faire un nom en ramenant la tête d'un général en compagnie de son ami d'enfance Matahachi Hon'iden. Sauf que cela ne s'est pas passé comme prévu. J'en sors à chaque fois la bouche ouverte, la mâchoire déverrouillée, surpris par le génie de ce mangaka. Jamais depuis la DBZ je n'ai été aussi "choqué" par une pièce de théâtre. Et Dieu sait combien j'en ai lu. Bref, pour lire absolument, dans le temps le plus court possible, arrêtez tout ce que vous faites en ce moment, vous là en train de jouer Alan Wake, vous là en train de regarder NCIS, ou vous là, oui derrière votre écran en train de discuter sur IRC, allez à votre FNAC ou au mangastore le plus proche, prenez Vagabundo et ne me remerciez pas. D'accord.
|