Salut!
Alors je crois que je suis en mesure de te répondre puisque j'ai malheureusement pu tester le système japonais avec...assiduité disons ^^ et pourtant je n'y suis restée qu'un an...
Alors déjà ce que je peux te dire au niveau de la sécu et de la mutuelle, c'est qu'il est généralement conseillé de bien te couvrir à fond avant de partir sur l'archipel. Je ne sais pas combien de temps tu as prévu de rester là-bas et si tu compte prendre une assurance au japon ou pas. Mais si tu veux tout assurer avant de partir, il faut absolument vérifier que ta mutuelle/complémentaire santé te couvre à 100% DES FRAIS REELS (ça peut éviter bien des surprises!). Sur place, puisque que j'étais étudiante, mon université m'a obligée à re-re-prendre une autre assurance à ...40€ l'année environ. Donc ce n'est pas une ruine...
Ensuite pour en venir au service médical en lui-même j'ai trouvé les hôpitaux japonais extrêmement bien organisés. A un tel point que même shootée aux médocs et avec l'énergie d'un chaton, je réussissais à trouver où je devais aller.
Le seul problème serait que presque personne ne parle anglais, ce qui peut être un poil compliqué parce que l'on ne maîtrise pas forcément le vocabulaire médical de A à Z! L'autre point aussi, plus particulier auquel j'ai dû faire face, c'est qu'ils sont très méfiants vis à vis des étrangers au niveau des maladies.
Deux exemples personnels:
- Je suis atteinte d'une maladie rare qui s'est déclenchée là bas (non, ce n'était pas prévu...) et ils ont paniqué et....refusé de me soigner. Oui oui....
- racisme et idées reçues: quand on est blanc et en plus que l'on a la malchance d'être une fille, on peut faire face à des...surprises. Du genre l'incompréhension des infirmières quand on demande un test pour les MST et qu'elles te demandent soudainement si tu ne serais pas....eh bien une prostituée voyons!
Mais bon, sinon ils sont très pros, les examens sont impeccables et ils vont se plier en 4 (et même plus) pour que tu comprennes ou que tu sois bien redirigée. Je confirme que le plus souvent on est à deux dans une chambre mais dans l’hôpital dans lequel j'étais, pour certains cas, il y avait des chambres individuelles. L'hopital dans lequel j'étais étais très agréable avec une sorte de restaurant, un jardin, un kombini, etc....
Ce qui change aussi de la france c'est que lorsque tu as attrapé un méchant virus, tu ne vas pas trouvé le médecin généraliste du coin...parce qu'il n'y en a pas! Il faut aller à l’hôpital! Pareil pour les urgences. Je ne savais pas, du coup je me suis rendue aux urgences de la ville en taxi. Alors qu'en europe les urgences grouillent de monde, là c'était ....désert! Et j'ai été très mal accueillie! On m'a expliqué après que dans ces cas là, il vaut mieux carrément appeler une ambulance.
Idem pour les médicaments: tu ne vas pas à la pharmacie où on va te donner 350 boites. Le médecins te prescrit des médicaments et tu vas à la pharmacie de l'hopital (souvent dedans ou juste à côté) où on va te donner le nombre exact de pilules dont tu as besoin, etc...
J'ai également eu la chance de tester le kiné et la rééducation, ce qui n'est pas du tout la même chose qu'en france. Ce n'est pas dans une petite salle intimiste et individuelle, en tous cas, pas là où j'étais. C'était une très grande salle avec de nombreuses tables de massage carrées et une partie réservées aux exercices physiques de rééducation. On te masse tout habillée et même avec une serviette par-dessus! Et c'est là que l'on comprend une autre dimension de la culture japonaise: l'obligation de contrôler la douleur!
Parce que là, tout le monde est au même endroit et peut voir son voisin tenter de ne pas grimacer de douleur....et forcément du coup, on peut se crisper un peu aussi....parce que personnellement, quand j'ai mal, je préfère grogner. Là, visiblement, ce n'étais pas vraiment permis...
Voilà pour ce qui pourrait t'intéresser
Après j'ai aussi fait l'expérience radiologue, gynéco et autres donc si tu as des questions précises, envoie moi un message en MP. Je sais par expérience que ce n'est pas une chose facile d'être malade à l'autre bout de la planète
