Japon: 1 budget – 5 voyages (2)
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Japon: 1 budget – 5 voyages (2)

De Narita à Tokyo

Il est presque midi lorsque Jean-François G. Delatune débarque de son 787-8 Dreamliner, le dernier-né de Boeing, un petit bijou de confort et de technologie qui n’a pris feu que deux fois cette année et qui n’a connu qu’un seul atterrissage d’urgence malgré ses nombreux problèmes de fuite de carburant, de freinage, et de fissure de pare-brise [Ce billet est sponsorisé par Airbus]. Jean-François passe la douane sans encombre et se dirige, avec comme seul bagage son bagage à main, vers la zone des taxis. Après une bonne nuit passée dans l’avion il est frais comme un gardon et prend le temps d’apprécier chaque détail de l’environnement qui l’entoure: les panneaux lumineux en japonais, les distributeurs de boissons qui s’enchaînent, et les magazines érotiques bien en vue dans un petit kiosque à journaux. Arrivé devant un taxi la porte arrière du véhicule s’ouvre toute seule. Elle se refermera automatiquement également. Jean-François n’a jamais vu ça mais après avoir chassé tous les animaux au sommet de leur pyramide alimentaire, incluant l’ours blanc, le cachalot et le hibou Grand-duc Bubo bubo, il en faut plus pour l’impressionner. Il tend au chauffeur l’adresse du Park Hyatt Tokyo, l’hôtel qui a accueilli Bill Murray et la délicieuse Scarlett Johansson pour le film Lost in Translation. Le chauffeur connaît évidemment l’endroit mais rentre tout de même les coordonnées dans son GPS pour avoir les infos trafic. Une heure et quarante cinq minutes plus tard le taxi arrive à Shinjuku et se gare devant les portes de l’hôtel au milieu d’une forêt de gratte-ciel. Alors que Jean-François tend sa Visa Gold pour payer la course un portier vient déjà l’accueillir. [Taxi – 200€]

Ce que remarque tout de suite René Pantoufle c’est la propreté de l’aéroport. Les sols sont luisants et toutes les installations semblent neuves. Les jambes un peu engourdies son premier pas se fait en direction des toilettes où il compte soulager sa vessie. Mais avant qu’il ne puisse franchir la porte, Christine Lassèche, l’accompagnatrice, lui fait signe de ne pas s’éloigner du reste du groupe jusqu’au passage des douanes. René patiente de longues minutes et fait finalement tamponner son passeport. Il cherche alors désespérément les toilettes des yeux lorsque Christine annonce que les bagages tournent déjà sur les tapis roulants et qu’il ne faut pas perdre de temps à les récupérer. René est finalement le dernier à retrouver sa valise et il doit se diriger au pas de course vers son groupe qui s’éloigne déjà vers la sortie. C’est en Limousine que René Pantoufle rejoint son hôtel. Enfin, plus exactement en Airport Limousine Bus. En car en fait. Pour rejoindre le centre de Tokyo il faudra compter environ 2 heures. Concentré sur son problème de vessie et essayant d’ignorer les conversations de ses voisines qui parlent des chutes du Niagara et des inondations en Chine René a du mal à apprécier le paysage. Arrivé à l’hôtel Asakusa View Hotel, dans le quartier d’Asakusa, la distribution des clés des chambres prend une bonne grosse demi-heure. Pendant ce temps on propose à René un verre d’eau pour patienter. [Car – 0€ (inclus dans le prix du tour)]

Jeanne Toulemonde est enchantée de son voyage. Depuis l’escale à Dubaï elle s’est retrouvée à côté d’un charmant jeune homme avec qui elle a discuté des heures de son dernier voyage entre Istanbul et Ankara. Elle sent déjà qu’elle va rencontrer plein de gens intéressants et passer des moments merveilleux au Japon. Après avoir passé l’immigration et récupéré sa valise, Jeanne se rend au Centre de services de voyage JR EAST pour aller chercher son JR Pass, un forfait qui lui permettra d’utiliser librement un grand nombre de transports dans Tokyo et à travers le Japon durant les 3 semaines de son voyage. Grâce à son précieux sésame Jeanne peut maintenant se diriger vers son hôtel en utilisant le Narita Express (N’EX pour les intimes), un train rapide en forme de sous-marin militaire qui relie l’aéroport aux plus grandes gares de Tokyo. Confortablement installée elle parcourt simplement la distance qui sépare l’aéroport du quartier de Shibuya en à peine une heure et vingt minutes. L’hôtel qu’elle a choisi, le Shibuya Excel Hotel Tokyu, se trouve juste à côté de la station de trains, tout près du célèbre Shibuya Crossing. [JR Pass – 430€]

À son arrivée à l’aéroport de Narita Vincent Gétudi est crevé. Alors qu’il pensait s’endormir devant un bon film dans l’avion la fille assise à côté de lui depuis la dernière escale n’a pas arrêté de lui casser les couilles avec son voyage en Turquie. Avant même de passer l’immigration et de récupérer sa montagne de valises Vincent se précipite aux toilettes. Il marque une pause avant d’entrer et prend sa première photo du Japon. Celle du panneau des toilettes qui montre qu’elles sont équipées de tables à langer pour les bébés, mais aussi pour les vieillards . Ravi d’avoir fait un gros caca dans les toilettes propres et high-tech dont il a tant entendu parler Vincent Gétudi peut enfin se concentrer sur la façon de regagner son logement à Ikebukuro. Pour regagner le centre-ville Vincent a choisi lui aussi le Narita Express. Il change quelques centaines d’euros en yens et achète son billet de train en profitant de la promotion “Suica & N’EX package“. En rajoutant ¥390 au prix du billet de train il obtient une jolie carte Suica d’une valeur de ¥2 000 qui lui permettra d’effectuer plusieurs déplacements sur n’importe quel réseau de transport de la capitale. Après 90 minutes il arrive dans l’immense gare et peine à trouver la sortie Est où l’attend quelqu’un qui va l’accompagner à sa guest-house. [N’EX + Suica – 26€]

Frédéric Danladèche arrive entier au Japon. Finalement le voyage avec Aeroflot n’était pas si mal. Frédéric n’a pas besoin de passer par la case toilettes car il s’en est donné à cœur joie dans l’avion en pensant que chier à 900 km/h et à 10 km du sol c’était ça le vrai progrès. Quelques dizaines de minutes après avoir quitté l’avion Frédéric reçoit sans problème le coup de tampon qui lui donne le droit de rester une année complète sur le sol japonais. Dans la foulée il fait faire sa carte de résident par les services d’immigration de l’aéroport, carte qui lui servira de pièce d’identité obligatoire pour effectuer n’importe quelle démarche administrative au Japon. Pour regagner sa guest-house Frédéric Danladèche choisit l’option la moins chère, le train de la ligne Keisei qui relie Narita à Nippori pour ¥1 000. Le train est bondé et les 1h15 de trajet lui paraissent une éternité. De Nippori Frédéric prend ensuite un train pour Shinjuku. Là, il galère 45 minutes comme un gland avec ses grosses valises pour trouver dans la plus grande gare du monde le train qui va l’amener à Musashi-Koganei, une station un peu éloignée du centre mais où il a trouvé le logement le moins cher à Tokyo. Jamais il n’a été entouré d’autant de monde mais jamais il ne s’est senti aussi seul. Enfin arrivé à destination Frédéric se débat avec un téléphone public à pièces et son anglais rudimentaire pour prévenir le personnel de la guest-house qu’il est arrivé. Il attend. [Train – 11€]

À suivre…

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