La chronique jeux vidéo d’Ohlwë
Si je vous parle de The Spirit, 300 ou encore de Sin City, vous pensez à… ? Frank Miller bien sûr. Rajoutez-y une grosse dose de jeux vidéo et on obtient alors :
A priori tout ce qu’il y a de plus classique, ce beat’em all sorti sur Wii se démarque de ses concurrents par quelques aspects particulièrement travaillés.
Vous incarnez Jack, croisement magique entre Bruce Willis et Hellboy, (autant dire Badass à l’ancienne, tirade qui fuse et charisme +100), embarqué dans une télé-réalité où l’unique but est de survivre face à des hordes de concurrents acharnés. À la clé, une belle somme et la gloire télévisée. Un peu léger me direz-vous, mais dépassé le début du jeu, le scénario s’étoffe et laisse place à une critique de la société actuelle par le biais de la télé-réalité, le tout saupoudré d’une dose de cynisme et une grosse poignée de second degré. On obtient alors une histoire prenante et qui pourrait bien en surprendre plus d’un !
Pour les sceptiques qui restent au fond de la salle, parlons du gros point fort du jeu : ses graphismes. Si j’ai cité Frank Miller un peu plus haut ce n’est pas dans l’intention d’étaler une culture florissante ou d’avouer par quelques manières une nerd attitude, mais bien parce que le visuel du jeu est un hommage à l’homme et à ses œuvres.
Un jeu, quatre couleurs ! Le noir et blanc qui donnent au jeu cet aspect de comic américain, le jaune pour les onomatopées apparaissant à chaque choc, à chaque coup donné et enfin le rouge sang qui vient marquer la pupille du joueur par hectolitre avec humour. L’effet produit est unique et vraiment appréciable.
Les graphismes c’est bien beau, mais n’a-t-on pas parlé de savater des méchants ?
Exactement et pour cela rien de tel qu’un bon vieux système de scoring typiquement arcade offrant par la même occasion une rejouabilité assez sympathique. Le système est simple, plus vous frappez, broyez, déchiquetez, empalez vos ennemis, plus le score augmente jusqu’à atteindre un certain palier qui vous permettra de débloquer l’accès au boss du niveau.
Tout ça me semble un brin répétitif qu’en dites-vous ?
En effet et c’est pour cela que les niveaux regorgent d’armes et d’objets (batte de baseball, feu d’artifice, bouteille, poubelle…) pour pimenter votre partie et offrir un joli lot de combinaisons.
De courts minis jeux présentés par le Baron Noir et sa charmante assistante viendront changer la monotonie de votre carnage à un certain palier de points, le tout donnant lieu à des cinématiques assez cocasses entre les deux personnages et permettra de renouveler le rythme de la partie.
Et la wiimote dans tout ça ? Car ne l’oublions pas ce jeu tourne sur Wii et les développeurs ne sont pas tombés dans le piège de l’utilisation abusive du motion controler. Son utilisation reste simple et efficace, servant à mimer certaines fatality ou QTE. Pas d’agitation frénétique des bras ou autres gymnastiques inutiles comme on peut en voir trop sur certains jeux.
Mais tout n’est pas rose dans le monde de Jack et on pourra regretter la faible durée de vie du soft ainsi que les passages en moto, plus anecdotiques qu’autre chose. Dommage car conduire un bolide digne de la célèbre deux roue du manga Akira aurait pu être plus jouissif si mieux exploité.
Au final cette petite balade dans le monde de la baffe et de la savate s’avère très surprenante et remplit son rôle primaire à merveille, à savoir se défouler sans prise de tête et avec le sourire !
Jeu approuvé
MadWorld
Plate-forme: Nintendo Wii
Année: 2009
Genre: Action, Beat’em all
Nombre de joueurs: 1
Editeur Sega
Développeur PlatinumGames