Le soir du tremblement de terre (5)
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Le soir du tremblement de terre (5)

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Ce poste de police a été pris d'assaut. Je ne sais pas s'il sert de point de repos où si des gens inquiet espèrent pouvoir y contacter leur famille vivant dans les zones plus violemment touchées.
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Tous les combini sont pleins. Ouvert 24/24h ils n'ont jamais été aussi pratique permettant aux gens de trouver un repas chaud et d'aller aux toilettes. Sur le parking des dizaines de personnes s'étirent en prévision des derniers kilomètres qu'ils leurs restent à parcourir
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Il est 22h30. Après 4h de marche je retrouve mon vélo sur le parking de la gare. À cette heure ci le parking est normalement à moitié vide. Ce soir il est toujours plein. Beaucoup de monde ne rentrera pas ce soir ou alors bien plus tard.
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Je retrouve ma femme chez ma belle famille. Seule à la maison lors du séisme elle a eu la peur de sa vie. En rentrant à l'appartement j'ai vu tous les tiroirs ouverts et les cadres photos renversés. Elle avait mis mon pc et mon matériel photo à l'abri sous la table du living. Aucun dégât sérieux chez nous. Chez mes beaux-parents par contre le pc de bureau a fait une belle chute et je ne sais pas s'il fonctionne encore.
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L'heure qui suit je la passe comme des millions de personnes devant la télé. Les journalistes annoncent des tsunami partout au Japon et chaque 20 minutes une petite secousse se fait sentir.
Le séisme vu de France et du Japon
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Le séisme vu de France et du Japon

Cette semaine après le séisme nous a appris beaucoup de choses. Des choses sur le Japon, des choses sur la France, des choses sur les médias.

Cette semaine j’ai vu une semaine d’union au Japon et une semaine de division en France. Le Japon s’est soudain retrouvé confronté à un problème immense. En direct à la télévision le monde entier un découvert un pays bien organisé peuplé de gens calmes, plein de sang-froid et sachant rester digne même dans les moments d’inquiétude ou de souffrance. Aucune scène de panique, pas de bousculades, pas de pillages, personne qui n’hausse le ton. Si la force de la nature a impressionné le monde, je pense que les japonais aussi.

Côté français on entend deux voix. Celle qui crie à la panique, et celle qui se plaint de la façon dont l’actualité est traitée dans les médias, surtout à la télévision. Je caricature mais depuis le Japon j’ai l’impression qu’en France il y a d’un côté ceux qui croient sans discernement tout ce que l’on dit à la télé, et de l’autre ceux qui rejettent en bloc tout ce que l’on dit à la télé. Tous les sites internet traitant du Japon au connu au moins un débat du genre “Fuyez!”, “Mais non ça ne sert à rien!”, Mais si fuyez!”, “Mais puisqu’on te dit que ça sert à rien!”. La division se fait aussi sentir au Japon entre “ceux qui sont partis” et “ceux qui sont restés”. Je me garderais bien de dire qui a opté pour la bonne solution, mais certains compatriotes expatriés au Japon comme moi et ayant décidé de ne pas bouger ont un avis bien tranché vis à vis de ceux qui ont choisi le “retrait stratégique”.

Ce qui est sûr c’est que les médias français ont une réaction totalement disproportionnée face aux évènements. Au lieu d’apporter de l’information objective ils cherchent apparemment à faire peur pour gagner des lecteurs/téléspectateurs. En tout cas la présentation de la situation aux infos françaises n’aide pas les expatriés au Japon mais au contraire les oblige, en plus de faire face aux vrais problèmes, à vivre avec la pression de savoir que leurs proches sont probablement morts d’inquiétude.  D’ailleurs beaucoup d’expatriés avouent être parti de Tokyo en grande partie pour rassurer leur famille plus que par peur des dangers. Et je ne parle pas de l’ambassade de France. On est content de savoir que la France ne nous lâche pas mais on aimerait, enfin j’aimerais, avoir des informations utiles et fiables plutôt que des messages nous demandant de fuir le plus vite possible. Aujourd’hui alors que la télévision française compare encore la situation avec Tchernobyl (!?) les télévisions japonaises ont repris leur programmation habituelle et les gens à Tokyo sont confiant quant au fait que demain sera une journée normale comme aujourd’hui l’a été.

À la télévision japonaise c’est plutôt le contraire. Les informations ne sont pas cachée mais elles sont présentées de façon plate par des techniciens qui lisent devant la caméra les enregistrements des niveaux de radioactivité relevés un peu partout. On ne voit pas de débats ni de micro-trottoir. Le style japonais est très scolaire et ne laisse pas la place à une seconde version de l’histoire et qui n’incite pas à la réflexion. Autant en France on en rajoute sur tout, au Japon il manque quelques chose.

Heureusement internet est là et les débats entres internautes apportent souvent plus de contenu que les émissions de télévisions. Et à ce sujet je serais curieux de savoir: où allez-vous chercher vos infos? Lesquelles sont selon vous les plus dignes de confiance?

Ishinomaki – 142 jours après le séisme
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Ishinomaki – 142 jours après le séisme

Hier je suis allé dans le nord du Japon, plus précisément dans la préfecture de Miyagi qui a été durement frappée par le tremblement de terre du 11 mars 2011 suivi d’un tsunami atteignant jusqu’à 10m de hauteur. J’ai traversé une partie de la ville, pas la partie portuaire qui a été touchée de plein fouet par le tsunami, mais les quartiers d’industrie et d’habitation situés près du fleuve qui traverse la ville.

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Environ quatre mois et demi après le séisme je ne m’attendais pas me trouver face à un tel spectacle. Des quartiers entiers ont été ravagés et ressemblent à des villes fantômes. Le gros des débris a déjà été nettoyé et rassemblé formant des montagnes composées de milliers de tonnes de morceaux de maisons, d’épaves de voitures et de tout ce que l’on peut imaginer. Les rues ont été dégagées et il est possible de circuler librement dans la ville. La plupart des bâtiments que j’ai vu étaient encore debout mais on été complètement éventrés par l’eau débordant du fleuve qui a tout détruit sur son passage. Ça et là on aperçoit des bateaux au milieu des maisons, des voitures retournées et un grand nombre de monceaux de ferraille dont on ne peut identifier le contenu. Le spectacle est à couper le souffre tellement tout parait incroyable. J’avais eu l’occasion de voir les dégâts causés par l’énorme séisme du Sichuan (Chine) en 2008 mais les zones d’habitations ravagées étaient de petits villages de montagne. La puissance de la nature est encore plus impressionnante quand on voit ce qu’elle peut faire à des bâtiments solides de plusieurs étages.

Plus de 3 000 personnes ont trouvé la mort à Ishinomaki.

Vous trouverez ci-dessous une vidéo découvrant une partie de la ville. Pour les photos suivez ce lien.

Jour 1 après le tremblement de terre
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Jour 1 après le tremblement de terre

Hier malgré l’excitation j’ai dormi comme une souche grâce à ma longue marche à travers Tokyo pour rentrer chez moi après une longue journée de travail.

À 6h du matin c’est une nouvelle secousse qui m’a réveillé. Assez faible. Il est bientôt minuit et on a resenti des secousses toute la journée à fréquence régulière. Je dirais facilement une par heure mais comme on les ressent différemment selon l’endroit où l’on se trouve on ne sait pas combien de secousses ont réellement lieu. Ce qui est sûr c’est que ça ne s’arrête pas.

Ce matin j’ai tout de même eu l’impression que la vie avait repris normalement quand j’ai reçu une livraison de tapis souris pour la boutique. Toutefois ce n’était pas le livreur habituel. Plus tard j’ai même eu la visite d’un démarcheur vendant des abonnements à un journal. Je me demande bien qui peut penser à ça un jour pareil mais bon il vaut pour ce démarcheur qu’il travaille s’il le peut. La circulation des trains a repris sur certaines lignes mais avec des trains assez rares. Plutôt que les trains, que j’entends passer de chez moi, c’est l’omniprésence des hélicoptères que je remarque.

J’ai passé toute la journée sans gaz avant de comprendre qu’il avait été coupé automatiquement lors du tremblement de terre et qu’il fallait le remettre en service manuellement. À la télé les news sont de plus en plus horribles à mesure que les vidéos prisent hier par les témoins des désastres arrivent aux chaînes de télé. Depuis hier il n’y a que des news sur toutes les chaînes. Même la pub n’est pas diffusée. Dehors un journal gratuit spécial tremblement de terre est distribué gratuitement.

Dans la journée on a reçu plusieurs alertes au tremblement de terre ou au tsunami, dont deux juste dans la dernière heure. Certains endroits sont encore à risque et tout le monde est un peu à cran. Ma belle-famille, j’imagine comme tous les japonais, regarde la télé avec une concentration intense et un silence de plomb. Je pense que jamais des images pareils n’ont été vues à la télé.

Ce soir j’ai téléphoné à mon patron pour lui dire que je ne pourrais peut-être pas venir demain faute de train. Il m’a appris que demain la boutique resterait fermé car les fournisseurs n’ont pas livrés aujourd’hui.

Du côté de ma belle-famille j’ai appris que mon beau-frère avait marché 7h pour rentrer chez lui hier. Mon beau-père est resté coincé toute la journée et toute la nuit dans les embouteillages et est arrivé chez lui à 6h du matin, juste à temps pour commencer une nouvelle journée de travail. Heureusement que tout le monde va pouvoir se reposer demain. La fatigue se fait sentir aussi bien physiquement que nerveusement.

Jour 8 après le tremblement de terre
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Jour 8 après le tremblement de terre

Rien de neuf aujourd’hui. Il y a de grandes chances pour qu’aujourd’hui soit mon dernier rapport quotidien sur la situation à Tokyo car depuis quelques jours déjà il ne se passe rien et je répète presque la même chose tous les soirs. Je vais continuer à vous tenir informer occasionnellement – demain j’espère pouvoir aller prendre des photos de différents quartiers de Tokyo – mais vraiment il n’y a plus grand chose à dire sur ce qui se passe ici.

Même si l’on voit encore des rayons un peu vides de temps en temps on ne manque de rien dans les combini et les supermarchés. Les gens vont toujours travailler normalement et aujourd’hui, samedi, on pouvait voir pas mal de monde faire du shopping.

Comme chaque soir on a eu le droit à notre grosse réplique quotidienne, 6.1 de magnitude cette fois. Le train qui passait en bas de chez moi s’est arrêté aussitôt, et à l’intérieur personne n’a levé le nez de son livre ou de sa console de jeu.

À Fukushima les choses n’ont pas l’air de changer beaucoup non plus, mais en tout cas ça ne s’empire pas.

Rien d’autre.

Onagawa – 142 jours après le tsunami
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Onagawa – 142 jours après le tsunami

Après avoir traversé la ville en partie détruite d’Ishinomaki j’ai continué ma route vers le nord en direction de la ville portuaire d’Onagawa.

Onagawa a été frappée de plein fouet par une vague destructrice de 17m de hauteur qui s’est enfoncée dans les terres sur environ 1km, emportant tout sur son passage et faisant plus d’un millier de victimes.

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Ce qui frappe directement en arrivant sur les lieux de la catastrophe c’est le vide. Là où devraient se trouver des dizaines d’habitations on ne voit plus rien, juste des fondations et quelques débris. Débris qui il y a quelques semaines recouvraient le sol sur parfois plusieurs mètres de haut mais qui ont été collectés avec comme idée en tête de permettre la circulation des véhicules puis les premiers pas vers la reconstruction. Nous sommes dimanche mais les camions ne cessent de passer transportant toujours autant de décombres. Tout près une équipe de journalistes japonais fait un reportage sur le terrain rasé de ses maisons.

Suivant une petite route on arrive à l’hôpital situé en hauteur. De là on a un panorama incroyable sur l’ensemble du port. On voit des bâtiments de plusieurs étages totalement détruits, certains ont été couchés sur le sol sans se briser et transportés quelques mètres plus loin. Sur le toit d’un immeuble j’aperçois la toiture entière d’une autre maison. À côté de moi une brigade de pompiers assiste au même spectacle.

En ce déplaçant à pied au milieu des ruines on se rend encore plus compte de la force d’un impact occasionné par un tsunami. Par endroit le sol s’est enfoncé de plusieurs mètres sous le poids de l’eau. Des morceaux de route ont été déplacés, les immeubles les plus solides, qui de loin paraissaient avoir mieux résisté au choc, sont totalement dévastés eux aussi même s’ils sont restés debout. On imagine mal comment une personne aurait pu survivre ici. Partout les horloges qui n’ont pas été emportées sont arrêtées à la même heure.

Ci-dessous une vidéo de la zone portuaire d’Onagawa. Pour les photos suivez ce lien.

Problème de réapprovisionnement dans les combini
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Problème de réapprovisionnement dans les combini

Hier soir en voulant aller acheter un bento au 7 Eleven du coin j’ai trouvé des rayons vides dans le combini. C’est la première fois que je vois ça au Japon. Plutôt qu’une ruée vers les provisions je penche plutôt pour des problèmes d’approvisionnement car ce sont les produits frais uniquement qui étaient en rupture. J’ai tout de même trouvé de quoi faire un bon repas et j’ai craqué pour le jus de pêche One Piece histoire de faire sourire ma belle-famille au moins une fois dans la journée qui s’amusent de mon côté otaku.

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Plus de bento ni d'onigiri ou salade au 7 Eleven
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Désert également au rayon des pains et viennoiseries.
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Je trouve quand même mon bonheur avec des frites et du poulet. Et même du chocolat au goût gâteau au fromage, encore une nouveauté.
Dernier problème à Tokyo: L’essence
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Dernier problème à Tokyo: L’essence

Le séisme a fait des dizaines de milliers de sans-abri dans le nord du Japon et en ce moment même des gens risquent leur vie pour “réparer” la centrale nucléaire de Fukushima. À Tokyo en revanche ces problèmes paraissent assez loin et le seul effet du tremblement de terre sur la capitale reste la pénurie d’essence. Apparemment les camions de livraison de carburant ont du mal à circuler à cause des routes coupées pour raison de sécurité. Les ravitaillements sont plus rares alors que les clients sont plus nombreux (plus quelque chose se fait rare et plus les gens veulent en acheter pour faire des réserves). La moitié des pompes sont fermées dans la capitale et devant l’autre moitié ce sont des queues interminables qui se forment. On peut encore trouver de l’essence mais il faut être prêt à patienter plusieurs heures.

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Une file de voitures devant une station essence

Un an après le tremblement de terre – Les toilettes
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Un an après le tremblement de terre – Les toilettes

Déjà une année d’écoulée depuis le séisme du 11 mars 2011. Vous allez manger des images du tsunami sur tous les JT et partout sur le net alors essayons de traiter l’actualité différemment.

À Tokyo, si vous me demandez les différences entre “avant” et “après” le tremblement de terre, j’aurais du mal à vous répondre. On voit encore une ou deux affiches “Save Power” de temps en temps dans la ville, et quelques éclairages publics sont toujours éteints le soir. Mais à part ces petits détails on ne remarque pas vraiment de changement. Une chose que l’on peut voir tout de même c’est que les rayons consacrés aux équipements de survie ou camping sont plus gros et placés plus en évidence dans les magasins. Pareil dans les magazines de livraison à domicile, une page est toujours consacrée à ce genre d’articles.

Et parmi tout le matériel de première nécessité, entre les lampes de poche et les rations lyophilisées, se trouvent souvent… des toilettes.

Mine de rien c’est super important! Le manque de toilettes a été un problème lors du tsunami l’année dernière, et durant les mois qui ont suivi la catastrophe un bon nombre d’entreprises s’est mis à sortir toutes sortes de produits pour que les victimes puissent au moins se soulager la vessie avec intimité et hygiène, si ce n’est dans le confort.

Une pensée pour les victimes.

Jour 2 après le tremblement de terre (midi)
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Jour 2 après le tremblement de terre (midi)

Aujourd’hui il fait beau, une vraie journée de printemps. Les trains passent de nouveau régulièrement et les hélicoptères ont cessé de tourner au dessus de Tokyo. Dans la capitale tout semble revenu à la normale. Sauf que.

Les secousses n’ont pas cessées. Elles sont un peu moins fréquentes qu’hier mais aussi forte, voir même plus fortes par moment.

L’alerte au tsunami n’a pas été levée mais les dangers semblent assez faibles à présent. Maintenant tout le monde craint que le premier tremblement de terre en engendre un second aussi dévastateur à cause de l’instabilité des plaques tectoniques. Plus encore tout le monde a le regard tourné vers la centrale nucléaire de Fukushima qui a en partie explosé. Les japonais semblent gérer le problème parfaitement bien mais ça n’empêche pas qu’un nuage radioactif se soit échappé de la centrale. Pour l’instant et pour les jours à venir il se dirige vers l’océan pacifique et les autorités se veulent rassurantes.

La population commence tout de même à s’inquiéter et tout le monde commence à faire des provisions dans les supermarchés. Beaucoup de produits commencent à manquer avec en premier lieu les bouteilles d’eau.

L’ambassade de France conseille aux personnes de boire de l’eau en bouteille et d’éviter de sortir ou d’aérer son logement dans les prochains jours.

De mon côté je ne suis pas vraiment inquiet mais par prudence on a préparé des sacs à dos hier avec ma femme au cas ou il se produirait quelque chose à Tokyo. À la télé les victimes du tremblement de terre de Kobe en 1995 disaient que c’est l’argent liquide qui leur avait manqué le plus. On a donc rassemblé un peu d’argent, nos papiers et prévu des sacs de couchage et des médicaments. On a aussi pensé aux choses utiles comme des piles et des vêtements chauds car les nuits sont encore très froides, et j’ai emballé mes disques durs externes et mon matériel photo.

Toutes les batteries de téléphones ou d’appareils photos sont chargées à bloc. Non pas qu’on s’attende à une catastrophe dans les heures à venir mais avec les problèmes dans les centrales nucléaires l’électricité de Tokyo pourrait être redirigée en partie vers les zones qui en ont plus besoin. On s’attend donc à des coupures dans les jours à venir mais pour l’instant tout fonctionne à merveille. En attendant on a coupé le chauffage depuis deux jours en réponse aux nombreux e-mails qu’on a reçu nous demandant de faire attention à notre consommation.

Le problème de la centrale nucléaire est plus inquiétant. Comme tout le monde nous commençons doucement à faire des provisions en pensant d’abord à la boisson. Faute de trouver de l’eau on s’est rabattu sur le thé et le jus de fruit. Pour le moment on a une bonne semaine de provisions devant nous, voire deux, et on va continuer à stocker petit à petit.
Ce matin j’ai reçu un message de mes parents me disant de sauter dans un avion avec ma belle-famille en direction de la France si le problème s’aggrave. Heureusement on en est pas encore là.

Certains m’ont demandé comment faire des dons pour le Japon mais je n’en ai aucune idée pour ce qui est de l’étranger. Désolé. Ici on peut faire des dons grâce à nos téléphones portables.